La majorité des juges de la Cour suprême fédérale du Brésil a rejeté tard mercredi soir l’habeas corpus (demande d’évaluation de la légalité d’une arrestation) présentée par l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2011), qui pourrait dorénavant faire route pour la prison, sous l’accusation de corruption et de blanchiment d’argent. La présidente de la Cour suprême a départagé les votes. C’est le jugement du siècle au Brésil. Une utopie pour la justice haïtienne incapable de juger mardi à Gonaives 3 ‘kaporal’ pour voie de faits dans un lieu public et port illégal d’arme à feu
Sao Paulo, jeudi 5 avril 2018 ((rezonodwes.com))-Le verdict est finalement tombé, après que le Brésiliens retiennent leur souffle pendant toute la journée du mercredi. Les chances pour l’ex-président Lula de briguer un autre mandat en 2018, s’amenuisent.
« J’accompagne le rapporteur pour nier le recours en appel présenté« , a déclaré la présidente de la Cour suprême, Carmen Lúcia Antunes, en votant pour départager les voix qui arrivaient à égalité. En effet, cinq juges avaient voté en faveur de la demande de Lula et cinq autres se sont prononcés catégoriquement contre.
L’ex-président de gauche Lula, a été condamné en janvier dernier à 12 ans et un mois de prison en deuxième instance par le Tribunal Fédéral Régional de la 4ª Région, pour des présumés crimes de corruption et de blanchiment d’argent, et dans les prochains jours la Justice brésilienne pourra fixer la date de son incarcération immédiate.
Toutefois, dans la journée du mercredi, des centaines de milliers de brésiliens, dans différentes villes du pays, sont descendus dans les rues pour influencer la décision des juges de la Cour Suprême. Des manifestations pro et contre, ont été partout remarquées.
Après plus de dix heures de séance, c’était au tour de la présidente du tribunal, qui, avant de placer son dernier mot et de sorte qu’il n’y ait pas de «contestations», a demandé formellement à ses collègues de voter si elle pouvait voter; la plupart ont donné la permission et finalement Antunes a rejeté l’appel de Lula.
La président de la Cour suprême a assuré qu’il n’y a pas de «rupture ou de confrontation» avec le principe de la présomption d’innocence et que le respect de la peine après un procès en deuxième instance n’est pas inconstitutionnel. Donc, le candidat à la présidence Lula, inévitablement, a devant lui bien ouvertes les portes de la prison.
La condamnation de l’ex-président Lula à 12 ans de prison est une utopie pour les haitiens faisant au quotidien face à une justice asservie et vilipendée et souventefois au service des plus offrants, alors qu’on ne cesse de parler de l’instauration d’un état de droit avec des autorités placées au-dessus de la loi et qui refusent tout suivi légal de la dilapidation de $3.8 milliards de fonds de PetroCaribe.