Ayant pour avocat Me. Néhémy Joseph, les 3 jeunes soldats de la nouvelle armée arrêtés samedi, après avoir ouvert le feu dans un club à Anse-Rouge (Haut Artibonite), ont été libérés provisoirement sous caution


Gonaives, mercredi 4 avril 2018 ((rezonodwes.com))-Les Forces Armées d’Haïti (FAd’H), à peine remobilisées, sans débat et sans nouvelles directives, se retrouvent déjà sous les feux de la rampe, avec, samedi dernier, une démonstration digne de leur savoir-faire d’autrefois de trois de ses jeunes soldats, a appris Rezo Nòdwès.

Arrêtés à Anse-à-Rouge par des agents de l’UDMO de l’Artibonite, sous l’accusation d’avoir semé la pagaille et blessé par balles deux personnes dans un club, ils ont été conduits mardi par devant un juge correctionnel, sous haute sécurité policière, au lendemain de leur première comparution au Parquet du Tribunal de première instance des Gonaives.

Le Ministère Public, dans l’exposé des faits, est revenu sur les circonstances de l’arrestation de ces 3 prévenus qui ont reçu un traitement de faveur (chambre spéciale) dans la prison civile des Gonaïves après avoir refusé de côtoyer les autres détenus.


L’ancien conseiller électoral de l’ère Opont-Mengual, Me. Néhémy Joseph qui assurait de fait la défense des militaires, après s`être constitué séance tenante au tribunal, a « demandé une mise en liberté provisoire » en se référant aux articles 95 et 96 du CIC moyennant un cautionnement de 400 gourdes.  Cette requête n`a pas soulevé d`objection de la part du ministère public, représenté par Me Guiverna Guillaume, qui a préféré s`en remettre à la sagesse du juge en siège, Dérival Willince.

Les trois jeunes militaires, grâce à cette audience jugée expéditive par plus d`un, ont été libérés après versement d`une caution de 15.000 gourdes solidairement, laissant le public avec des questions sans réponses quant à la date de la prochaine comparution et les autres chefs d`accusation qui n`ont pas été pris en compte, comme le port d`armes illégales, l`insubordination et abus de pouvoir.

Pour le commissaire du gouvernement, Me Marie Paule C. Valentin, interrogée par la rédaction de Rezo Nodwes, c`est la loi du 6 mai 1927, fixant une procédure plus rapide dans le cas de flagrant délit relevant des tribunaux correctionnels, qui a été prise en compte dans le procès.


Me Valentin estimant que ces militaires ont été considérés comme tout autre citoyen ordinaire, conformément à la loi, n`écarte pas, par contre, d`autres poursuites de la part de l`institution militaire.