Les cheminots de la SNCF, qui commencent ce 3 avril leur «grève perlée», manifestent pour protester contre la réforme de leur secteur. Ils sont rejoints par d’autres corps de métiers. La manifestation organisée dans la capitale française a dégénéré. Selon les médias, il y a des vitrines brisées, des poubelles brûlées et des échauffourées avec la police
Mardi 3 avril 2018 ((rezonodwes.com))– Une action de protestation des cheminots se déroule ce mardi à Paris.
Le cortège a entamé sa marche dans une ambiance enflammée au départ de la gare de l’Est. Dans un nuage rouge de fumigènes, chants et slogans hostiles au gouvernement et à la SNCF sont scandés par les manifestants. «A ceux qui veulent privatiser le rail, la rue répond: Résistance!», «Cheminots, usagers, solidarité».
Des lycéens et des représentants d’autres secteurs — des salariés d’Air France, des postiers ou des employés du personnel hospitalier — sont venus soutenir la manifestation qui n’était pas prévue et n’avait pas de trajet établi. Les étudiants scandent notamment «étudiants, cheminots, même Macron, même combat».
Jean-Luc Mélenchon a rejoint le cortège au sein d’une délégation de la France insoumise, d’après les médias.
Peu de temps après le début, l’action de protestation a dégénéré. Des casseurs se sont attaqués à des magasins pendant le passage du cortège. La police a riposté. Un jeune photographe a été blessé à la tête.
Indignés par le projet de réforme de la SNCF, les quatre syndicats majoritaires à la SNCF (CGT, UNSA, SUD, CFDT) se sont engagés dans la «bataille du rail».
À partir du 3 avril, les cheminots sont appelés à manifester contre la réforme souhaitée par le gouvernement, qui «ne réglera pas le sujet de la dette, ni celui des dysfonctionnements», indiquent les syndicalistes dans leur préavis.
Deux jours de grève tous les trois jours jusqu’à fin juin sont prévus. Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) sont vent debout contre le projet de réforme du rail, qui « vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme idéologique », selon eux.
Suppression de l’embauche au statut de cheminot, ouverture à la concurrence ou encore transformation de la SNCF en société anonyme, prémices d’une future privatisation pour les syndicats, voilà à quoi s’opposent essentiellement les syndicats.