L’ancien président Pedro Pablo Kuczynski a sur sa tête, depuis samedi dernier, une interdiction de départ qui plane. Il ne pourra pendant 18 mois laisser le Pérou pour aller séjourner ailleurs même pour 24 heures. Contraint à la démission mercredi dernier, 48 heures plus tard, ses résidences furent l’objet de fouilles par la justice péruvienne


Lima, lundi 26 mars 2018 ((rezonodwes.com))-Un tribunal péruvien a interdit samedi à l’ancien président Pedro Pablo de quitter le pays au cours des 18 prochains mois en raison de sa participation présumée à un scandale de corruption et de pots-de-vin le liant avec le géant brésilien de la construction Odebrecht, ont rapporté samedi les médias locaux.

Le juge Juan Carlos Sanchez, à la demande des procureurs, a approuvé la requête d’émission d’une interdiction de voyager à l’encontre du président Kuczynski, âgé de 79 ans pour la durée de leur enquête, selon le journal El Commercio basé à Lima.

Samedi dernier, moins de 48 heures après avoir abandonné le palais de la présidence, le bureau du procureur général péruvien a déclaré que les maisons appartenant à Kuczynski ont fait l’objet de fouilles par la justice, sans toutefois révéler les motifs de ces perquisitions.


L’ex-président est soupçonné d’avoir reçu de l’argent de l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht, qui aurait transféré un total de 4,8 millions de dollars sur des comptes d’entreprises liées au ministre et premier ministre d’alors Kuczynski entre 2004 et 2012.

L’ex-président que le Parlement allait destituer jeudi, a nié tout acte répréhensible, soulignant que les paiements avaient été versés à son cabinet de conseil à son insu et que la société brésilienne avait traité directement avec ses partenaires plutôt qu’avec lui.

Rappelons qu’au Pérou qui serait trouvé à des années-lumière de la République d’Haïti, pays champion de la corruption et d’impunité dans la Caraïbes, mercredi dernier, Kuczynski a présenté sa démission un jour avant que le Congrès ne lui fasse un vote de confiance sur le scandale de la corruption.


Signalons que vendredi, le Congrès péruvien a finalement accepté la démission de Kuczynski et du même coup a fait entrer en scène l’ancien premier vice-président Martin Vizcara, comme le président par intérim du Pérou.