Suite à l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, en Grande Bretagne, la « réponse coordonnée » des pays occidentaux commence à se concrétiser. Les Etats-Unis ont annoncé l’expulsion de 60 « espions » russes et plusieurs pays européens lui ont emboîté le pas


Lundi 26 mars 2018 ((rezonodwes.com))– Alors qu’en tout, au moins 114 diplomates russes ont été expulsés au même moment par 22 pays, dont 16 de l’Union européenne, Moscou a immédiatement dénoncé un «geste provocateur» et promis de riposter à son tour, au risque de relancer la guerre des sanctions.

«La Russie n’a jamais eu et n’a rien à voir avec cette affaire», a réaffirmé le Kremlin.

Soixante ressortissants russes ont été expulsés par les Etats-Unis. Parmi eux, on compte 48 agents de renseignements connus du consulat de Russie à Seattle, ainsi que 12 de la mission russe des Nations unies. Ils ont sept jours pour quitter le pays.

La Maison Blanche a également annoncé la fermeture du consulat russe de Seattle, la raison donnée étant la proximité d’une base de sous-marins et d’une grande partie des installations industrielles de Boeing, un des plus gros fournisseurs de matériel militaire pour le compte du Pentagone.


Le Canada a également décidé d’expulser quatre diplomates russes à la suite de l’empoisonnement en Grande-Bretagne de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, a annoncé Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères. Le gouvernement canadien a par ailleurs rejeté trois demandes de personnel diplomatique supplémentaires présentées par le gouvernement russe, précise la cheffe de la diplomatie russe dans un communiqué.

«L’attentat à l’agent neurotoxique perpétré à Salisbury, sur le sol d’un proche partenaire et allié du Canada, est un acte méprisable, odieux et irresponsable qui aurait pu mettre en danger la vie de centaines de personnes», a affirmé la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

La France, l’Allemagne et la Pologne ont demandé chacune à quatre diplomates russes de partir, suivies notamment par les pays baltes, la Hongrie ou encore l’Espagne. L’Ukraine, en guerre avec des séparatistes prorusses depuis 2014, en a chassé 13, et plusieurs autres pays, membres de l’OTAN pour la plupart, en ont déclaré d’autres persona non grata.


L’Islande a de son côté annoncé, à l’instar de Londres, un boycottage diplomatique de la Coupe du monde de football en Russie en juin-juillet.