A l’opposé des initiatives de parlementaires haitiens recommandant vivement à l’exécutif l’embauchage de leurs protégés dans le gouvernement Moise-Lafontant, au Venezuela, le parlement mène la vie dure à Nicolas Maduro jusqu’à l’inculper de corruption avec une firme de construction brésilienne


Caracas, mercredi 18 avril 2018 ((rezonodwes.com))-Tout en ayant la ferme conviction que leur action entamée mardi contre l’homme fort du pays, ne porterait pas de sitôt de fruits, le Parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition, a quand même autorisé la poursuite du président Nicolás Maduro pour corruption présumée dans l’affaire Odebrecht.

La Haute Cour de Justice du Venezuela considère comme nulles et non avenues les résolutions adoptées par le parlement.

Au cours d’une session sans accès à la presse, à l’instar des sénateurs haitiens le 1er février dernier pour la question de PetroCaribe, les opposants vénézuéliens se félicitent de la demande de jugement préliminaire formulée par les juges d’une Cour suprême de justice parallèle en exil, réunie le 9 avril à Bogota. Les juges ont également exigé l’arrestation de Maduro.

La résolution « symbolique » qui n’atteindra jamais le carré du palais du président Maduro, pour promulgation, a été approuvée par 105 députés, mais catégoriquement rejetée par les membres du parti au pouvoir, en minorité au parlement.


« Il y a des preuves suffisantes pour entamer le processus judiciaire sous la base d’actes de corruption« , li-t-on dans la résolution.

Parallèlement, accusée d’ être à la solde du gouvernement, la Cour Suprême de Justice (TSJ) qui a annulé systématiquement cette résolution, a déclaré le parlement vénézuélien coupable d’outrage au pouvoir depuis que la Democratic Unity Table (MUD) de l’opposition a gagné 112 des 167 sièges en 2016.